#88 Article Landry et coll. – annexe méthodologique

Cette page constitue l’annexe méthodologique de l’article de Landry et coll. Inégalités et COVID-19 : Impacts de la crise sanitaire sur les opinions à l’égard des personnes assistées sociales et leur représentation médiatique au Québec publié dans le numéro 88 de notre Revue.

Note n°6 page 26. Ces dictionnaires ont été établis sur la base de travaux antérieurs (Landry et al., 2021) et d’une procédure de validation en quatre étapes : sélection des mots-clés centraux et secondaires au corpus (à titre d’exemple, la question de l’assistance sociale mobilise de manière centrale les concepts d’« aide sociale » et de « solidarité sociale ») ; conduite d’analyse qualitatives exploratoires sur les résultats générés par les analyses qui mobilisent ce dictionnaire ; révision du questionnaire afin d’éliminer les résultats non pertinents et s’assurer de la capture de tous les résultats pertinents ; reprise itérative de ces processus jusqu’à la composition du dictionnaire final et validé.

Note n°7 page 26. Ce dictionnaire contient deux concepts: COVID et coronavirus.

Note n°8 page 26. Les concepts suivants composent le dictionnaire sur la pauvreté et les inégalités économiques: pauvreté ; seuil de pauvreté ; exclusion sociale ; habitation et loyer modéré ; inégalités ; de revenu ; travail précaire ; itinérance ; itinérant ; démunis ; sans-abri ; inégalités socioéconomiques ; inégalités économiques ; précarité économique ; précarité financière ; faible revenu ; logements sociaux ; défavorisé ; moins fortuné.

Note n°9 page 26. Les concepts suivants composent le dictionnaire sur l’assistance sociale: assistance sociale ; assistés sociaux ; lutte à la pauvreté ; assistée sociale ; bien-être social ; aide sociale ; solidarité sociale ; aide financière de dernier recours ; objectif emploi ; loi 70 ; revenu de base ; sévère à l’emploi ; sévères à l’emploi ; temporaire à l’emploi ; temporaires à l’emploi ; contrainte à l’emploi ; contraintes à l’emploi ; apte au travail ; aptes au travail ; apte à l’emploi ; aptes à l’emploi.

Note n°10 page 26. Le poids d’un article dans l’espace numérique tenant pour beaucoup à la force de diffusion du média l’ayant publié, il a été jugé important de s’intéresser à la production journalistique provenant de médias à forte diffusion. Nous reprenons ici un passage d’un article antérieur précisant méthode utilisée pour convenir de la force de diffusion d’un média : « Pour déterminer la force de diffusion d’un site Web, la méthode retenue fut celle de SEOmoz, une firme spécialisée dans l’analyse Web. Son indice de popularité, le « Mozrank domain authority » qui est semblable au PageRank de Google, est généré principalement à partir du nombre de liens externes qu’obtient un site Web. Le résultat obtenu est un indice entre 0 et 100. Cet indice est généré à partir d’un algorithme propriétaire, mais il a été établi qu’il est en forte corrélation (0,82) (Rocheleau, 2012) avec les données d’audimétrie et de lectorat des médias et nous permet donc efficacement de comparer les forces de diffusion de ces derniers à partir dudit indice. Les indices de diffusion de 60 et plus sur 100 constituent la catégorie à forte diffusion, alors que les indices situés entre 30 et 60 composent la catégorie à moyenne diffusion et que les indices à faibles diffusion se situent entre 0 et 29. » (Landry et al., 2021 : 90). Dans le cadre des présents travaux, les médias à forte diffusion ayant publié sur les thèmes de notre enquête ont été : ici.radio-canada.ca; quebec.huffingtonpost.ca; lapresse.ca; affaires.lapresse.ca; journaldemontreal.com; canalvie.com; journaldemontreal.com ; ledevoir.com; tvanouvelles.ca; journalmetro.com; journaldequebec.com; telequebec.tv; rcinet.ca; lesaffaires.com; lactualite.com; rds.ca; meteomedia.com; voir.ca.

Note n°11 page 26. Chaque article sur la base de données de l’OCI, a été classé automatiquement selon une taxonomie de classification d’articles. L’OCI emploie les services de la compagnie Text Razor, qui offre des services de classification de textes grâce à l’utilisation de méthodes avancées en traitement automatique des langues. Les articles sont classés selon la taxonomie de l’International Press Telecomunications Council. La méthodologie de Text Razor peut être consultée en suivant ce lien : https://www.textrazor.com/classification.

Note n°12 page 26. Notons que chacune des régions administratives de la Sûreté du Québec a été pondérée par le sexe, l’âge, la langue maternelle et le niveau de scolarité selon les ratios observés pour la population suivant le recensement 2016 de Statistique Canada. Une seconde pondération a été appliquée pour que le poids de chacune de ces régions dans l’échantillon soit proportionnel en fonction du nombre d’habitants de la municipalité où est domicilié le répondant. À titre indicatif, Léger indique que la marge d’erreur maximale pour un échantillon représentatif de même taille (pour le 1er sondage, n=2051) est de ± 2,16 %, 19 fois sur 20.

Note n°13 page 31. Un score thermométrique est une mesure allant de 0 à 100 visant à mesurer le niveau d’appréciation des répondants Plus le chiffre s’approche de 100 (score thermométrique « chaud »), plus l’appréciation du groupe est élevée ; plus le chiffre s’approche de 0 (score thermométrique « froid »), moins le groupe est apprécié.

Note n°14 page 31. La question était formulée comme suit : « Sur une échelle de 0 à 100 où 0 veut dire que vous N’APPRÉCIEZ PAS DU TOUT et 100 veut dire que vous APPRÉCIEZ VRAIMENT BEAUCOUP, que pensez-vous de chacun des groupes suivants? Note : Vous pouvez utiliser n’importe quel chiffre entre 0 et 100. »

Note n°15 page 31. Notons que l’usage de l’expression péjorative « Les gens sur le bien-être social (les « BS ») » en premier sondage a été associé à un score d’appréciation nettement inférieur (6 points d’écart les séparant des « personnes assistées sociales »), mettent en lumière l’importance de la dénomination dans les représentations publiques des groupes sociaux. L’assignation aléatoire « Les gens sur le bien-être social (les « BS ») » a été laissée de côté en 2e sondage et tous les répondants ont eu à se prononcer à propos des « personnes assistées sociales ».

Note n°16 page 31. À l’exception de la catégorie présentant les infirmières, qui a été ajoutée lors du sondage de 2020 puisque nous soupçonnions le contexte pandémique de produire une mesure thermométrique leur étant hautement favorable, les autres groupes sociaux sont ceux qui sont utilisés dans les études électorales canadiennes. Elles permettent donc des points de comparaisons assez bien établis.

Note n°17 page 32. Nous avons demandé aux répondants d’indiquer sur une échelle de 0 à 10 à quel point ils sont d’avis qu’une variété de groupes devraient être aidés dans le contexte de la crise de la Covid-19. La question était formulée comme suit : « La crise de la Covid-19 affecte plusieurs groupes de personnes. Pour chacun des groupes suivants, indiquez à quel point vous pensez que le groupe devrait être soutenu par les gouvernements durant la crise de la Covid-19. Utilisez une échelle de 0 à 10, ou 0 veut dire que le groupe ne devrait recevoir aucune aide particulière et 10 que le groupe devrait recevoir beaucoup d’aide. »

Note n°18 page 33. Nous avons aussi voulu voir l’évaluation des Québécois quant aux montants d’aide additionnelle pouvant être attribués aux différents types de personnes assistées sociales suivant qu’elles soient aptes ou inaptes au travail et qu’elles vivent seules ou en famille de 4. La question était formulée comme suit : « Dans le contexte de la crise de la Covid-19, certaines personnes pensent que les bénéficiaires de l’assistance sociale devraient recevoir une aide supplémentaire afin de les soutenir durant la crise. D’après vous, combien d’argent chaque mois chacun de ces groupes devrait recevoir en plus de l’aide qu’ils reçoivent déjà en temps normal. Si vous considérez qu’ils ne devraient pas recevoir d’aide supplémentaire durant la crise de la Covid-19, indiquez simplement 0. »