APPEL LSP96 | Circulations et ancrages dans les institutions contemporaines
PRINTEMPS 2026
Sous la direction de Yves Bonny (Université Rennes 2), Frédérique Giuliani (Université de Genève), Denis Laforgue (Université Savoie Mont-Blanc) et Michel Parazelli (Université du Québec à Montréal)
La thématique de la circulation et de la mobilité apparaît, à plusieurs égards, centrale, aujourd’hui, qu’on l’aborde à partir des dynamiques culturelles de l’individualisme moderne ou sous l’angle du nouvel esprit du capitalisme. À l’ancrage des individus dans des liens sociaux, géographiques, familiaux, conjugaux, marqués par la permanence et la durabilité, auxquelles renvoient les institutions traditionnelles, mais aussi celles de la première modernité (elles-mêmes organisées par des éléments de traditionnalité tels que la classe sociale, le genre, le progrès, voir Beck, 2001), succèderait une nouvelle manière d’être au monde caractéristique d’une radicalisation de l’expérience moderne. La circulation, la mobilité des personnes entre différents mondes sociaux, entre différentes relations sociales y tiendraient une place centrale (Simmel, 1999 ; Bauman, 2003).
Mais les enjeux relatifs à la circulation et à la mobilité ne relèvent pas seulement de valeurs culturelles. Ils renvoient aussi à des rapports de domination, que ce soit sous l’angle géographique des déplacements physiques ou des modalités d’occupation et d’appropriation des espaces et des lieux ou encore du point de vue des représentations des liens sociaux et des attentes sociales en matière d’attitudes cognitives et mentales, de savoir-être et de conduites. La circulation est inscrite et encadrée par des logiques sociales dominantes, elle doit se conformer à des normes et des codes, comme le montre par exemple le cas des personnes en situation d’itinérance (Parazelli, 2021) et des conceptions aujourd’hui dominantes des espaces publics (Margier, 2017). Et ces logiques peuvent aussi s’orienter autant vers la fixation des personnes que vers la régulation de leurs circulations. La face inverse des circulations, ce sont les enfermements, les rétentions, comme en témoignent les camps de toutes natures : camps de réfugiés, camps de déplacés, centres de rétention, camps de travailleurs en périphérie des villes, etc. (Agier, 2014). En écho à ces logiques macrosociales, la circulation et la mobilité entre différents rôles, sphères et relations sociales peuvent constituer une aspiration voire un bien pour les individus, a fortiori lorsqu’ils sont en quête d’eux-mêmes (Ehrenberg, 1995). Inversement, elles peuvent tout autant susciter l’aversion et le rejet de la part d’individus recherchant au contraire des formes d’ancrage, de stabilité, perçues comme une source de sécurité.
Ce numéro de Lien Social et politiques consiste à interroger ce phénomène social des circulations et mobilités à travers une problématique centrée sur le concept d’institution (Bonny et Demailly, 2012 ; Giuliani & Bonny, 2012 ; Laforgue, 2022), saisi à partir de trois entrées. La première, relevant d’une socio-anthropologie du monde contemporain, appréhende les dynamiques et processus sociaux à travers lesquels des circulations et mobilités sont instituées socialement et deviennent des éléments constitutifs des rapports sociaux, les sources d’impulsion de ces transformations renvoyant à des acteurs sociaux variés. Un deuxième niveau d’analyse se centre plus spécifiquement sur les différentes institutions publiques (éducation, santé, travail social, police, etc.) qui impulsent certaines de ces transformations ou qui se reconfigurent face à elles, et sur la manière dont cela se décline au niveau des organisations, des groupes professionnels, des interactions avec des publics-cibles, des situations pratiques de décision et d’action. Enfin, la troisième entrée vise les politiques publiques qui, à travers leur capacité spécifique d’institutionnalisation, notamment par le droit, les règlementations et l’ensemble des régulations administratives, policières et judiciaires, participent de ces dynamiques d’institution renouvelées des circulations, mais aussi de leur face inverse en termes de contrôle, d’empêchement et de fixation des personnes, ou encore de leurs contreparties en termes d’ancrage et de stabilisation.
Sur le plan théorique, il s’agit de penser dans leurs interrelations dynamiques et symétriques d’un côté les dimensions concernant la subjectivité des acteurs, les situations et interactions concrètes, et de l’autre les discours, les idéologies, les cadres normatifs de référence ou dominants, sans considérer que ces derniers sont en surplomb des situations singulières. Il s’agit autrement dit d’inscrire dans l’analyse institutionnelle l’agentivité des acteurs, qu’il s’agisse de leur réinterprétation de référents normatifs et idéologiques ou de leur singularisation des scripts institutionnels et routines organisationnelles. En bref, il s’agit de penser de façon non exclusive les stratégies d’imposition d’un ordre normatif et le travail d’invention et de bricolage cognitif et moral qui peut s’opérer « par le bas », dans la singularité et la temporalité propre des situations locales.
Trois axes principaux structurent cet appel à contributions, portant respectivement sur les processus d’institutionnalisation de nouveaux modes de circulation dans les sociétés contemporaines, sur les régulations, contrôles et empêchements institutionnels des circulations, et enfin sur la manière dont la dialectique entre circulations et ancrages fait l’objet d’un traitement institutionnel.
Axe 1 : Les processus d’institutionnalisation des circulations dans les sociétés contemporaines
Au croisement d’évolutions culturelles et des transformations de l’esprit du capitalisme, ce premier axe vise à analyser la manière dont se forment et s’institutionnalisent de nouveaux modes de circulation. Culturellement, on peut souligner des aspirations à la densité et à la diversité (Francq, 2003), à la multifonctionnalité, à la fluidité, à l’ouverture d’une pluralité d’options ou de possibles, à l’inclusion de chacun quelles que soient ses spécificités, associées notamment à des dynamiques de singularisation (Martuccelli, 2010). Par ailleurs, dans de nombreux domaines de la vie sociale (l’emploi, les relations interindividuelles), s’impose un style de vie fondé sur un investissement fragmentaire et discontinu dans les relations sociales. Cette nouvelle manière d’être au monde a partie liée avec les transformations de l’esprit du capitalisme (Boltanski et Chiapello, 1999). Dans un monde en réseau (Castells, 1998), où la capacité à nouer des relations représente un avantage, la fixité versus la mobilité des personnes constitue un enjeu des rapports de domination. Dans le monde connexionniste, la mobilité, la capacité à circuler entre les espaces géographiques, les savoirs et les personnes est une qualité des « grands », qui développent des compétences fortes en matière de multiterritorialité (Haesbaert Da Costa, 2004), alors que les plus faibles se trouvent d’abord caractérisés par une fixité contrainte ou inversement une mobilité subie (Davis, 2006 ; Schmoll, 2020).
La circulation n’est pas à comprendre uniquement d’un point de vue géographique, mais également d’un point de vue culturel et mental, en lien souvent direct avec des technologies, comme en témoigne l’expression métaphorique « naviguer sur Internet ». La diffusion accélérée des technologies de l’information et de la communication a radicalement transformé des pans entiers de nos vies en très peu de temps, qu’il s’agisse du téléphone mobile devenu intelligent, de l’ordinateur portable, des messageries électroniques, des réseaux sociaux en tous genres, des abonnements à des plateformes de téléchargement, ou aujourd’hui de l’intelligence artificielle. Les usages sociaux associés à ces technologies génèrent à la fois de nouvelles aspirations et de nouvelles normes et exigences sociales en matière de compétences de circulation sous forme de dextérité, de maîtrise des codes, de passage accéléré d’un cercle social à un autre, de rapidité de réaction, etc., et en conséquence de nouvelles formes d’exclusion. Entre ces deux modalités, physique et psychique, de la circulation, des interconnexions multiples s’opèrent. Pensons par exemple aux institutions nouvelles du tourisme de masse, comme les plateformes globalisées de réservation de nuitées à l’hôtel ou chez des particuliers, avec leurs conséquences parfois dramatiques en matière de capacité à se loger pour d’autres acteurs, comme les travailleurs pauvres ou les saisonniers (Aguilera, Artioli, Colomb, 2019).
Une autre manière d’instituer la circulation renvoie aux incitations à la prise d’initiatives, à la saisie d’opportunités, typiques de la cité par projet (Boltanski et Chiapello, 1999) et du néolibéralisme. Ceci va de pair avec une injonction à la responsabilisation du sujet mobile, assortie de supports d’empowerment centrés sur le développement des aptitudes individuelles requises par la mise en forme productiviste et marchande du monde (Bacqué et Biewener, 2015). L’accent permanent mis sur l’innovation génère des dynamiques d’accélération qui constituent aussi de nouvelles formes d’aliénation (Rosa, 2010 et 2012).
Sont attendues sur ce premier axe des contributions portant sur les dynamiques et processus sociaux qui tendent à valoriser, à promouvoir ou à imposer un modèle culturel ou idéologique fondé sur la circulation des individus, des identités, des idées, sur la manière dont ce modèle est institué et institutionnalisé (justifications, normes, opportunités, contraintes pratiques, etc.) et décliné selon les contextes, les situations, les enjeux et le mandat des institutions considérées, sur la traduction de ce modèle en termes de vecteurs, de rhétoriques, de valeurs, de dispositifs, de pratiques, sur les principaux acteurs qui l’impulsent.
Axe 2 : Les régulations et contrôles institutionnels des circulations
Tout en intégrant les travaux ci-dessus ayant établi cette « grande transformation » qui a fait de la circulation accélérée une valeur et une norme dominantes des sociétés contemporaines, il s’agit aussi d’analyser l’ensemble des formes institutionnalisées de contrôle des circulations, qu’elles relèvent de régulations des circulations et mobilités ou à l’inverse d’empêchements et de fixation des personnes, idées et identités.
À quels acteurs les institutions imposent-elles la fixité et l’immobilité ? Certaines institutions fonctionnent en effet comme des supports, des ancrages pour les individus, mais peuvent aussi entraver leurs circulations dans les espaces, les mondes, les idées, les normes. Ainsi, l’institution policière est un agent de contrôle des circulations physiques, mais aussi, de plus en plus, numériques. D’autres logiques institutionnelles organisent l’enfermement des publics, par exemple les centres fermés pour demandeurs d’asile, les camps de travail dans les pays émergents et du Sud global, les lieux d’enfermement et de contrôle de l’agir en matière de santé mentale ou de soins de longue durée. Et bien sûr la prison, qui interrompt les parcours de mobilité physique tout en ouvrant parfois des portes sur des micro-mobilités sociales par la formation ou les activités culturelles. Une autre facette des contrôles institutionnels se manifeste au contraire plutôt sous la forme de circulations et de mobilités forcées de populations jugées indésirables. Des propositions pourront ainsi s’intéresser, par exemple, au traitement territorial des populations dont la survie dépend totalement des ressources de l’espace public.
Ces formes variées de contrôle des circulations et d’emprise institutionnelle et organisationnelle peuvent se manifester aussi sous la forme d’injonctions en apparence contradictoires, mais relevant de logiques sociales cohérentes valorisant d’un côté la circulation, la mobilité des savoirs et des personnes, mais recherchant de l’autre la fixation des individus dans des activités et une permanence dans l’investissement de ces derniers. Cette articulation entre circulation et fixation participe en particulier d’un processus d’institution des individus en tant que corps, subjectivités, relations, identités, motivations et aspirations (cf. l’exemple des algorithmes visant à canaliser la circulation des personnes dans le monde numérique). Les propositions d’articles peuvent ainsi s’attacher à étudier comment cette articulation entre circulation et fixation se présente dans différents domaines et en identifier les enjeux. Tels que, par exemple, les processus de circulation et de contrôle des circulations entre différentes identités de genre dans le cas de la transidentité, ou encore dans le cas des demandes de changement d’état civil.
À côté des formes de circulation et de fixation attendues par les institutions, des enquêtes permettent-elles de discerner des ruses, des tactiques (De Certeau, 1990), des résistances des acteurs ? Dans quelle mesure et sous quelles formes échappent-ils aux contrôles exercés sur leurs circulations ? Inversement, comment les individus situés en bas de la hiérarchie sociale, contraints à la fixité par leur encastrement dans telle ou telle institution, parviennent-ils à réaliser malgré tout leurs aspirations à la circulation ? Et peut-on repérer des formes de circulations minoritaires, bâtardes (Hughes, 1997) par rapport aux normes de circulation instituées ?
Axe 3 : Le traitement institutionnel de la dialectique entre circulations et ancrages
Un troisième axe d’analyse porte sur le traitement institutionnel de la tension et de la relation dialectique entre circulations et ancrages. En effet, la valeur sociale accordée à la circulation ou l’exigence accrue de circulation et de mobilité peuvent être génératrices d’incertitudes, de risque, d’angoisse parfois, et aller de pair avec des aspirations inverses à la stabilité, à l’appropriation des espaces et des lieux, à la maîtrise des univers sociaux dans lesquels chacun évolue : univers familial ou amical, univers professionnel, univers technologique, etc. Des propositions de contributions pourraient, par exemple, porter sur les aspirations à changer de rythme de vie exprimées durant le confinement lié au Covid. Ou sur la façon dont des préoccupations écologiques valorisent l’ancrage dans des liens, des territoires, des activités (le refus de prendre l’avion, le militantisme en faveur de la « restauration lente » et plus largement de l’alterconsommation), constituant ainsi une critique adressée au nouvel esprit du capitalisme. L’ancrage peut aussi se manifester sous la forme de nouveaux mondes sociaux offrant des savoirs, des références, des codes, des identités sociales communs aux participants, comme l’inscription des individus dans des groupes virtuels sur les réseaux sociaux.
Ces dynamiques génèrent des tensions suscitées par la coexistence d’injonctions à la circulation et d’aspirations à la stabilité, à l’ancrage. Si les tensions liées à la pluralité normative et axiologique dans les institutions ne doivent pas nécessairement être pensées en tant que problème (Bonny et Demailly, 2012), elles peuvent toutefois générer différents types de difficultés et de mal-être du fait d’un déficit de traitement institutionnel (Dubet, 2002). Elles peuvent aussi déboucher sur une visée d’articulation équilibrée entre circulations et ancrages, mobilité et stabilité.
Sont attendues sur cet axe des contributions portant sur l’analyse critique des développements institutionnels qui témoignent de cette relation dialectique dans les institutions entre des dynamiques de circulation et des logiques inverses centrées sur la stabilité et l’ancrage. L’on peut penser par exemple aux programmes de régionalisation de l’immigration au Québec ou de relocalisation des personnes défavorisées d’Île-de-France vers des villes petites et moyennes en déclin, au dispositif dit du « logement d’abord » pour les personnes en situation d’itinérance, aux politiques d’inclusion dans le champ du handicap à travers l’individualisation des parcours, au développement des « tiers-lieux solidaires » dans celui du travail social (Téhel, 2023), à la thématique de la sécurisation des parcours professionnels ou à celle du revenu universel en réponse aux changements de plus en plus fréquents d’employeurs ou de statuts.
Indications complémentaires et calendrier
Quel que soit l’axe privilégié, les articles attendus reposeront sur les résultats de travaux empiriques en lien avec la thématique du numéro. Ils pourront aussi prendre la forme de contributions aux débats théoriques et méthodologiques.
Les auteur∙rices sont invité∙es à envoyer une proposition de contribution (1 à 2 pages, environ 6 000 signes), en précisant leur affiliation universitaire, avant le 30 novembre 2024, aux deux responsables du numéro : Frédérique Giuliani (Frederique.Giuliani@unige.ch) et Michel Parazelli (parazelli.michel@uqam.ca). Celles et ceux dont la proposition aura été retenue par le comité de rédaction seront invité∙es à soumettre un article complet pour le 15 mars 2025. La parution du numéro thématique est prévue pour le printemps 2026.
La revue ne publie que des textes inédits. Les auteur∙rices sont tenu∙es d’aviser la rédaction de tout projet de publication concurrent.
Références bibliographiques
Agier, Michel.2014. Un monde de camps, Paris, La Découverte.
Aguilera, Thomas, Francesca Artioli et Claire Colomb. 2019. « Les villes contre Airbnb ? Locations meublées de courte durée, plateformes numériques et gouvernance urbaine », dans Antoine Courmont et Patrick Le Galès (dir.). Gouverner la ville numérique. Paris, PUF : 27-45.
Bacqué, Marie-Hélène, et Carole Biewener. 2015. L’empowerment, une pratique émancipatrice ?, Paris, La Découverte.
Bauman, Zygmunt. 2003. La vie en miettes : expérience postmoderne et moralité. Rodez, Le Rouergue/Chambon.
Beck, Ulrich. 2001. La société du risque : Sur la voie d’une autre modernité. Paris, Aubier.
Berman, Marshall. 2018. Tout ce qui est solide se volatilise : l’expérience de la modernité. Genève, Entremonde.
Boltanski, Luc et Ève Chiapello. 1999. Le nouvel esprit du capitalisme, Paris, Gallimard.
Bonny, Yves, et Lise Demailly. 2012. L’institution plurielle. Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion.
Castells, Manuel. 1998. La société en réseaux, tome 1, L’ère de l’information, Paris, Fayard.
Davis, Mike. 2006. Le pire des mondes possibles : de l’explosion urbaine au bidonville global. Paris, La Découverte.
De Certeau, Michel. 1990. L’invention du quotidien, Paris, Gallimard.
Dubet, François. 2002. Le déclin de l’institution, Paris, Seuil.
Ehrenberg, Alain. 1995. L’individu incertain, Paris, Calmann-Lévy.
Francq, Bernard. 2003. La ville incertaine. Politique urbaine et sujet personnel, Louvain-la-Neuve, Bruylant.
Giuliani, Frédérique et Yves Bonny. 2012. « L’innovation institutionnelle », Socio-logos, Revue de l’association française de sociologie : 7.
Haesbaert Da Costa, Rogério. 2004. « De la déterritorialisation à la multiterritorialité », dans Sylvain Allemand, François Ascher et Jacques Lévy (dir.). Les sens du mouvement : Modernité et mobilités dans les sociétés urbaines contemporaines. Paris, Belin.
Hughes, Everett. 1997. Le regard sociologique, Paris, Éditions de l’EHESS.
Laforgue, Denis. 2022. L’avenir des institutions publiques. Plaidoyer pour une conversation sociologique. Paris, L’harmattan.
Margier, Antonin. 2017. Cohabiter l’espace public. Conflits d’appropriation et rapports de pouvoir à Montréal et Paris, Rennes, Presses universitaires de Rennes.
Martuccelli, Danilo. 2010. La société singulariste. Paris, Amand Colin.
Parazelli, Michel. 2021. Itinérance et cohabitation urbaine. Regards, enjeux et stratégies d’action, Québec, Presses de l’Université du Québec.
Rosa, Harmut. 2010. Accélération. Une critique sociale du temps. Paris, La Découverte.
Rosa, Hartmut. 2012. Aliénation et accélération. Vers une théorie critique de la modernité tardive. Paris, La Découverte.
Schmoll, Camille. 2020. Les damnées de la mer : Femmes et frontières en Méditerranée. Paris, La Découverte.
Simmel, Georg. 1999. Sociologie. Études sur les formes de la socialisation, Paris, PUF.
Téhel, Amélie « Tiers-lieux et politiques de solidarité en France : la quête contrariée du pouvoir d’agir », Lien social et Politiques, 91 : 181-197.