Résumé
L’article traite dans un premier temps des usages du « populaire » dans le champ politique français. En parlant au nom des classes populaires, les professionnels de la politique construisent un imaginaire à propos de ces catégories, imaginaire porteur de nombreux implicites et qui mérite d’être déconstruit. Dans un second temps, il s’agit de confronter ces discours à la réalité des pratiques partisanes. Dans un portrait de deux jeunes militants – l’un de gauche (PCF), l’autre de droite (UMP) –, nous tenterons de montrer comment le sociologue peut proposer un regard plus empirique sur la politisation des classes populaires, notamment en interrogeant leur marginalisation au sein des collectifs militants.
Abstract
This article firstly explores the several ways the « popular » is handled in the French political field. When talking on the behalf of lower classes, politicians tend to build illusionary images about them, that convey lots of implicit ideas and must be undone.Secondly, the author highlights the gap between these lines and the actual activist practices. Through the portraits of two young activists – a left-winger (PCF) and a right-winger (UMP) – we try to demonstrate how the sociologist could suggest a more empirical look on lower class politicization, particularly by wondering about their social marginalization in militant groups.
Résumé
Il s’agit dans l’article de questionner la représentation qu’un échantillon de rappeurs allemands parmi les plus connus se font des catégories populaires, ainsi que la manière dont cette représentation évolue avec le temps et avec l’apparition d’un contexte politique et économique créant de nouvelles inégalités socioéconomiques. Au-delà des évolutions, ce sont des points communs que l’on constatera, que ce soit dans la manière de revendiquer une identité par la catégorie populaire au-dessus des autres types d’identités, ou par la présence d’idées proches du marxisme, « luttes des classes » et « dictature du prolétariat » en tête.
Abstract
This paper examines the representation of working-class groups by a sample of well-known German rappers and the way that this representation is changing over time within a political and economic context characterized by new social and economic inequalities. These rappers have some notable points in common, including their way of asserting a working-class identity above other identities and their Marxist-related ideas, chief among them the “class struggle” and the “dictatorship of the proletariat.”
Corps de l’article